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vendredi 23 juillet 2021

15 - Les Cloches

 


 

15

 

Des Cloches

 

 



  

façade de l'Eglise

Le 31 août 1611, Monseigneur de Valernod évêque de Nîmes, lors de sa visite épiscopale, trouve la cloche trop faible pour appeler les Catholiques  aux offices. Il demande au Conseil de Fabrique de faire  l'acquisition d'une nouvelle cloche. Le conseil fera l’acquisition d'une cloche de deux quintaux.

 

A cette date on dénombre sur la commune 240 feux catholiques.

La paroisse compte 500 communiants.

 

En 1803, Monsieur Daudé étant curé, une des cloches retrouve sa voix nous disent les chroniques locales. Elle était muette depuis longtemps !

 

Elle est bénie le 26 mars 1806 au cours d'une cérémonie de baptème dont le prèche est donné par le vicaire Valladier. 

Cette cloche porte l'inscription suivante : 

" Parrain  Guichard de La Lignières, ancien Maréchal de camps aux Armées du Roi. Député aux Etats Généraux

Marraine Antoinette Carle , veuve Del Puech

Monsieur Sauzet étant maire et Barbut de Nîmes fondeur."

Cette cloche a un poids de 530 kilos. C'est la même qui mise hors d'usage par une fêlure est descendue du clocher le 3 septembre 1899.

 

En 1899 on installe un carillon de 3 cloches qui sont bénies par le Chanoine Garlenq archiprêtre  du Vigan. 

 

Parrains: M  le Marquis de Lomède, M. le Chanoine Frutière, Emmanuel M. Barral Séverin.

Marraines: Mme la Marquise de Cabiron, Adélaïde Hérand, Marie Léonard.

 

Le 22 avril 1900, jour du dimanche de Quasimodo; l'ancienne cloche ( celle de 1803) refondue par M.Baudouin de Marseille, reçoit la consécration de l'église au milieu d'un concours inaccoutumé de fidèles. 

 

Son parrain est M.le Chanoine Serre de Nîmes et sa marraine, Melle Enestine Gouvernet de Marguerite. 

M. le Curé-doyen, qui est spécialement délégué par Monseigneur l'Evêque de Nîmes, préside la cérémonie et il en est le prédicateur. 

Installée le 23 avril 1900, cette cloche complète le carillon qui sonne pour la première fois le jour de la Première Communion le 29 avril 1900. 

 

C'est cette cloche qui est la plus grosse du carillon et qu'on appelle " la grosse cloche". Elle sert à sonner l'Angelus par une sonnerie piquée  ( un système actionne un marteau qui frappe sur la cloche, trois fois trois coups espacés puis une douzaine de coups pour l'Angelus, trois fois par jour, tous les jours que Dieu fait) ) et elle sonne de la même façon le glas de tous nos défunts ( selon le rythme des coups et leur nombre on reconnait ainsi si le défunt est un homme, une femme ou un enfant) . On la faisait sonner ainsi par une chaîne installée au tout début de l'escalier d'accès aux tribunes. 

Elle sonnait rarement à branle avant l'électrification. Il fallait être deux pour la mettre en branle. Les chantres montaient tout en haut du clocher pour sonner tout le carillon, notamment pour la célèbre procession du 15 août. Mais on pouvait sonner les trois premières cloches depuis le premier niveau du clocher. Au deuxième niveau il y a le mécanisme de l'horloge. 

 

On peut relever que l'électrification à fait perdre aux quatre cloches leur belle prestance en leur ôtant la partie haute en bois couvert de tôle, qui faisait office de balancier. 

La "grosse cloche" s'appelle Marie-Thérèse en souvenir de Marie-Thérèse de Lomède. Elle porte une curieuse inscription que j'ai relevée personnellement : 

"Je m'appelle Marie-Thérèse, six cent kilos je pèse. Celui qui ne me croira pas, qu'il me descende et me pèse et me remonte à son aise. "

 


 

 

Marguerite Pibarot ma grand-tante  qu'on appelait " Paris-soir" ou " la parisienne" et bien d'autres surnoms encore, a longtemps fait office de "carilloneur"... pas toujours à l'heure exacte pour l'Angélus !

Je suis souvent monté au clocher les veilles de fêtes pour l'aider à actionner l'ensemble du carillon.

Germaine Sarran l'a remplacée jusqu'à l'électrification. 

On sonnait à volée  ( ou " à branle ") la veille des dimanches le samedi midi. 

On sonnait avant les messes solennelles par trois fois, une première fois à volée, les dimanches ordinaires seul la cloche qui donne sur la place, et les trois cloches voire aussi la grosse cloche pour les grande fête s'il y avait main forte pour mettre en branle "la grosse cloche".

La deuxième sonnerie était "piquée" une vingtaine de coup par le même mécanisme que l'Angelus ou le glas. 

La troisième sonnerie était quelques minutes avant le début de la cérémonie.

Il existait une coutume de sonner cinq coups piqués quand le curé allait apporter le Saint-Sacrement à une personne malade. On dit même que dans des temps plus reculés les gens du village qui le pouvaient se retrouvaient alors à l'église pour une courte prière. 

Je reviendrais sur cette coutume et sur l'accompagnement dont le saint Sacrement faisait l'objet par les habitants du village et des hameaux, surtout pour le Sacrement des malades et pour les convois funéraires. 

 

 

La petit cloche au son le plus aigu, est en direction du château. 

  

La petite cloche 

 


 

La cloche vers le sud a un son argentin qui viendrait  du fait que lors de sa fonte sur la place du village, on aurait jeté dans la fonte quelques pièces d'argent. 

 

 



Cloche sur la façade côte presbytère et Porche 

C'est désormais cette cloche qui sonne les heurs de l'horloge, la cloche de la "gloriette" étant devenue inutilisable à cause de la foudre

 

Ce qui est plus sûr c'est qu'elle à une patine plus blanche, "argentée". C'est cette cloche qu'on sonnait à l'issue de toutes les cérémonies de baptême. Son son très particulier permettait de savoir qu'un baptême venait d'avoir lieu. 

 

 

La cloche qui est actuellement celle de l'horloge, tout en haut du clocher est la plus ancienne . Elle porte une décoration de croix et de vierge fondues dans sa masse et l'inscription " Ave Maria" " Sit Nomen Domini benedictum" . 

 


Un joli clin d'oeil toutes les heures et toutes les demies-heures qui rythment nos jours et nos nuits ! 

 

La cloche de l'horloge, ancienne cloche de la paroisse, a été installée ainsi dans ce campanille ou "gloriette" en remplacement d'une toiture pointue à 4 pans 

 

 

 

 

© copyrigth Jean Mignot

 

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